Free cookie consent management tool by TermsFeed Augmentation de 10 % des tarifs de l'électricité annoncée au 1er août : l’analyse de nos experts, des raisons aux conséquences - Avob

Augmentation de 10 % des tarifs de l’électricité annoncée au 1er août : l’analyse de nos experts, des raisons aux conséquences

Introduction : De quoi est-il question derrière cette nouvelle hausse ?

L’évolution des tarifs de l’électricité est un sujet d’actualité qui préoccupe de nombreux consommateurs et acteurs du secteur énergétique.

Annoncée à la mi-juillet par le gouvernement, le tarif réglementé de vente augmente de 10% ce 1er Août.

Cette hausse significative suscite des interrogations quant à ses origines, ses implications et ses conséquences sur les consommateurs et l’économie en général. Dans cet article, nous allons analyser les raisons de cette augmentation, examiner les facteurs qui pourraient entraîner une poursuite de cette tendance à l’avenir, et enfin, évaluer les mesures possibles pour atténuer son impact sur votre entreprise.

 

Les raisons derrière cette augmentation des tarifs de l’électricité

  • La fin progressive du bouclier tarifaire

L’annulation de ce dispositif est une première étape dans l’augmentation des tarifs.

Mis en place en 2022, le bouclier tarifaire avait comme objectif de limiter l’impact de l’augmentation des prix du marché de l’électricité sur la facture de l’utilisateur. Annoncée comme disparaissant progressivement jusqu’à la fin de l’année 2024, la suppression progressive du bouclier tarifaire introduit donc une augmentation des tarifs pour rattraper cet écart.

  • Les prix du marché en hausse

Les prix sur le marché de gros de l’électricité ont atteint leur sommet en août 2022, avec un prix proche des 800€/MWh. Pour comparaison, ils étaient aux alentours de 50€/MWh en 2020, et sont actuellement retombés à environ 100€/MWh.

Il s’agit de prix de marché, ils sont donc régis par des mécanismes d’offre et de demande, qui peuvent donc être influencés par deux grands critères :

  1. Moins de production, ou une production plus coûteuse
  2. Plus de demande

Ensuite, comme tout marché, il y a des questions de confiance et de perspective. Si l’on craint de ne pas assez produire d’énergie dans les mois à venir, alors les prix vont monter mécaniquement afin de compenser un futur manque de capacité de production par rapport à la demande.

Le graphique ci-dessus illustre bien cette volatilité des prix, avec des variations de 1 à 7 ! Ils correspondent à des moments d’inquiétudes: début de la guerre en Ukraine, avec une crainte sur l’approvisionnement en gaz ; faible disponibilité anticipée du parc nucléaire français.

Sur le moyen terme, et si l’on efface les pics, le prix de l’électricité est sur une tendance haussière depuis depuis 2020.

Cette augmentation est due à l’inflation généralisée que nous connaissons, ainsi qu’aux investissements nécessaires pour assurer la capacité de production : investissements dans les énergies renouvelables, dans le renouvellement du parc nucléaire, etc.

  • La répercussion sur les Tarifs Réglementés de Vente (TRV)

Mais du coup, si l’augmentation est due à la fin progressive du bouclier tarifaire sur le tarif réglementé de vente, sur quoi celui-ci se base-t’il, sachant que nous observons que les prix du marché de l’électricité se sont stabilisés en 2023? 

En France, c’est la CRE (Commission de régulation de l’énergie) qui établit les recommandations de TRV (Tarifs Réglementés de Vente), avant application du bouclier tarifaire par le gouvernement.

Pour établir ce tarif, la CRE regarde le marché de gros de la période précédente, qui représente le prix de l’électricité fournie sur la période à venir.

Ainsi, pour l’augmentation de 15% des tarifs au 1er Février 2023, la CRE déclare Ces coûts de fourniture sont en très forte hausse du fait du niveau exceptionnellement élevé des prix de gros à terme de l’électricité pour livraison en 2023 observé tout au long de l’année 2022.

Perspectives pour l’avenir : Alors, à quoi peut-on s’attendre lors de la disparition complète du dispositif en 2024? Les prix sur le marché s’étant stabilisés en 2023, il sera intéressant de suivre les prochaines annonces de la CRE sur le TRV, pour voir si l’annulation du bouclier tarifaire sera compensée par un TRV qui se stabilise.

 

Quelles sont les conséquences de l’augmentation des tarifs ?

  • Impact sur les ménages

L’impact sur les ménages dépend du type de contrat auxquels ils ont souscris. On distingue aujourd’hui deux grandes familles de contrat :

  1. Les contrats basés sur le TRV
  2. Les contrats de marché, généralement en électricité verte

Pour la 1ère catégorie, l’augmentation est mécanique. Si certaines taxes ne sont pas concernées par cette augmentation, elles sont suffisamment négligeables pour que l’on considère que l’augmentation sur le total TTC de la facture soit de 10%.

Ainsi, une facture de 100€ par mois passera à 110€ par mois.

En prenant en compte l’augmentation précédente de 15% en Février 2023, une facture de 100€ en janvier sera maintenant de 126,50€, soit une augmentation de 26,5%.

Pour les contrats de marché, ils ne sont pas censés être impactés par cette hausse. Il est toutefois important de vérifier les conditions du contrat (pas d’augmentation pendant 1 an, sur quoi se base le tarif,…) afin de ne pas avoir de mauvaises surprises.

Le fournisseur a dans tous les cas une obligation de notification d’au moins 3 mois avant d’appliquer une augmentation.

  • Conséquences pour les entreprises

Pour les TPE/PME dont le contrat est basé sur le TRV, l’impact est le même que pour les ménages.

Pour les plus grandes entreprises, souvent avec des contrats d’énergies sur plusieurs années, il ne devrait pas y avoir d’augmentation. Attention toutefois si une négociation de contrat est en cours, pour voir si le fournisseur n’a pas augmenté ces tarifs. Le passage par un courtier spécialisé dans ce cas peut s’avérer utile afin d’être guidé.

  • Conséquences pour les collectivités

Les collectivités possèdent une multitude de bâtiments et entités, allant de grands centres sportifs à de petites annexes, en passant par l’éclairage public.

Les contrats y sont bien souvent globaux et regroupent des lots d’entités, voire l’ensemble du patrimoine de la collectivité, en fonction des profils de consommation.

Pour le profil concerné par la hausse (C5, auparavant appelé tarif “bleu”), il convient de vérifier si le tarif est basé sur le TRV afin de voir si l’augmentation aura un impact.

 

Les solutions pour limiter les coûts liés à l’électricité.

  • Un meilleur contrat ?

Il n’existe malheureusement pas de solution miracle pour baisser le coût de l’énergie consommée, et même si une analyse des différents fournisseurs de marché peut permettre de trouver des offres qui seront 2-3% moins chères que les autres, cela ne permettra pas de combler la hausse. La solution se trouve donc dans la maîtrise de sa consommation.

  • Suivre et comprendre sa consommation

Avant d’essayer d’agir sur sa consommation, il est important de comprendre comment on consomme.

Pour les particuliers, le portail d’ENEDIS (https://www.enedis.fr/particulier) permet à chacun de suivre ses consommations jour par jour et heure par heure.

A partir de cela, il est possible d’identifier la consommation de certains équipements (le pic de consommation à 20h peut correspondre au four ou à une plaque de cuisson par exemple), ainsi que l’impact du chauffage en hiver s’il est électrique. Le ballon d’eau chaude peut aussi être un gros consommateur.

Des solutions comme des prises qui comptent l’énergie peuvent aussi permettre d’identifier facilement les éléments les plus consommateurs, afin de concentrer ses efforts sur ce qui a réellement un impact (par exemple, 1h de TV peut correspondre à 24h d’une box internet).

Pour les TPE/PME, un accompagnement avec une plateforme spécialisée peut être nécessaire. Plusieurs prestataires, dont AVOB (https://avob.com/plateforme-de-management-de-lenergie/), proposent ce service en France.

  • Agir

Pour les particuliers, il conviendra alors d’appliquer certaines recommandations : 

  • Limiter la température du chauffage l’hiver
  • Ne pas laisser des éléments de cuisson chauffer davantage que nécessaire (four en préchauffage trop long, eau qui bout trop longtemps,…)
  • Eteindre la lumière en sortant d’une pièce et contrôler l’activation de l’éclairage selon ses besoins
  • Décaler la période de chauffe du ballon d’eau chaude la nuit
  • Ne pas laisser une TV ou console de jeu allumée
  • Gérer l’extinction des multi-prises et des équipements en veille, …

Des solutions domotiques peuvent également aider à faire des économies, comme des thermostats connectés.

De la même manière, les TPE/PME ou les collectivités peuvent se faire accompagner par des équipes spécialisées, afin de les aider à sélectionner des solutions de pilotage automatisé (alertes automatisées, sondes d’ambiance, actionneurs connectés, GTB, etc).

  • Investir

Si cela peut ne pas paraître naturel en période d’inflation, la tendance sur les marchés de l’énergie nous pousse à croire que celle-ci, qui est déjà presque deux fois plus chère qu’il y a 10 ans, continuera d’augmenter durablement. Ainsi, plus tôt nous investissons dans des solutions efficaces, plus vite nous économisons de l’argent.

Nous pensons par exemple à l’investissement dans une pompe à chaleur à la place du radiateur électrique, ou également dans des panneaux solaires.

Ces investissements sont généralement assez lourds, il convient donc de bien se renseigner et d’être sûr également que cela correspond à ses besoins. Il existe différents mécanismes qui permettent de supporter ces investissements en fonction des ressources du foyer, comme les CEE, Ma Prim Renov, ou bien encore des prêts à taux 0.

Pour les collectivités, le programme ACTEE couplé aux CEE peut également être un bon levier pour investir.

 

Conclusion

L’augmentation de 10 % des tarifs de l’électricité au 1er août est le reflet des défis auxquels le secteur énergétique est confronté. La hausse des coûts de production, les investissements dans les énergies renouvelables et la modernisation des infrastructures de distribution contribuent à cette tendance. 

Bien que cette augmentation puisse avoir des conséquences sur les ménages et les entreprises, elle pourrait également stimuler la transition vers une consommation d’énergie plus responsable.

Pour atténuer l’impact sur les consommateurs, des mesures d’accompagnement existent, comme des incitations fiscales pour les entreprises investissant dans l’efficacité énergétique.

Dans un contexte où les coûts de l’électricité augmentent, la solution AVOB se révèle être un atout stratégique pour les entreprises et collectivités qui cherchent à optimiser leur consommation énergétique et à limiter les frais liés à l’électricité

En s’engageant dans une démarche d’efficacité énergétique avec AVOB, les entreprises peuvent contribuer à préserver leur compétitivité économique tout en participant à l’effort collectif pour une utilisation plus responsable et durable de l’énergie.

La transition vers des sources d’énergie renouvelable et l’amélioration de l’efficacité énergétique sont des pistes prometteuses pour l’avenir énergétique de notre société.

 

– 

Sources



Loading...